Journal de bord de Conrad
Je me réveille. Qui suis-je ? Où suis-je ? Hébété, je parcours la jungle environnante fort peu accueillante. La flore est épaisse, je suis surpris aussi par l'absence de faune. Je mets la main sur un holocube, je suis Conrad et en danger. Ian m'attend pour m'aider à comprendre qui je suis. Puis-je lui faire confiance ? Je dois le retrouver, c'est une question de vie ou de mort. La mienne ! J'avance dans un milieu quasi-impénétrable.
Les autochtones sont surprenants comme ce grand-père m'escroquant 500 crédits pour une ceinture antiG.
J'ai ensuite débarqué en ville pour retrouver mon vieil ami Ian. Si la ville manque un peu d'animation et de peuple, les quartiers louches, l'administration, le métro sont mon pain quotidien. La ville est assez cosmopolite, un petit monde où tout le monde se connaît : les flics, le barman, les piliers de bar évidemment...
Ian, mon ancien ami, m'apprend qu'il a ma mémoire, vite la machine à réimprimer la mémoire est lancée et je découvre mes péripéties oubliées : ayant développé durant ma thèse de physique un analyseur instantané de densité moléculaire, je découvre rapidement que parmi la population se cache des extra-terrestres. Wtf ? Ils me capturent très vite et me privent de ma mémoire. C'était sans compter sans mon courage qui me permit de leur échapper...amnésique.
Bref Ian m'a rendu un fier service, je me suis rendu un fier service plutôt avec cet holocube. Il me confie un objet insolite produisant un champ magnétique face à moi, on verra bien son utilité plus tard, j'ai hâte d'explorer de nouvelles contrées. Avant de le quitter, il m'apprend que pour retourner sur Terre (sur quelle maudite planète suis-je ?), je n'ai qu'un seul moyen : un jeu télévisé mortel. Et pour ça, il me faut des faux papier et pour les obtenir payer le faussaire. Et l'argent ne poussant pas dans mes poches, je suis vite résolu à enchaîner des petits boulots après avoir subi les affres de l'administration. Même chez les martiens, les fonctionnaires m'emmerdent. Vivement la Terre, youpi !
J'ai l'argent que j'échange contre les papiers et zaamm je peux accèder au jeu TV : Death Tower. Entre temps, j'ai trouvé la technique contre de sales robots ou mutants, m'accroupir, me protéger derrière le champs magnétique, tirer et rouler-bouler si besoin pour m'éloigner de l'ennemi. Et ainsi de suite jusqu'à ce que mort s'ensuive...
Bref j'entre dans la tour de la mort, et je peux vous dire que la déco bleue est flippante. Des ennemis arpentent les niveaux. Je suis au 8ème, tiens je vais essayer par la gauche...puis la droite...J'atteinds un ascenceur qui ne peut que monter, très bien, allons-y ! Arrivé au 7ème, je comprends que le chemin jusqu'au premier va être long, ardu et douloureux...
Je suis tendu quand j'atteinds le premier-dernier niveau. Ma sueur est salée et me laisse un sale goût. Etrangement le comité d'accueil des premiers étages était plus dangeureux, j'ai l'impression de toucher le sommet...
J'entrevois une porte ouverte et j'arrive devant un présentateur hilare dans un costume étriqué qui me félicite. Je ne connais plus mon prénom tellement je suis abasourdi par les cris de la foule, et les spots puissants du plateau. On me tend mon billet et je ne tarde pas à embarquer quelques heures plus tard. Un grand vaisseau rouge, pourvu que le voyage se déroule sans accroc, Terre me voilà !
Le vaisseau me dépose à l'astroport et j'erre dans la ville. Heureusement je possède encore mon champ de force car les forces de l'Ordre m'en veulent. Je ne suis décidément pas du genre à me laisser refroidir sans rien dire. J'atteinds un pont donnant sur le vide et pas de ceinture antiG. Une borne TAXI pour seule amie, j'appelle. Un taxi volant ne tarde pas à arriver et c'est parti pour un trip.
Mes poches sont vides, mince pas un crédit. Comment vais-je payer ? Tiens il me dépose et repart de suite, ça ne sent pas bon tout cela ! Après l'engagement coutumier contre des robots sondes, j'entre dans une boite de nuit déserte par une fenêtre dérobée. Pas de musique, pas de client. Je n'aime pas cette ville.
Des runners tentent de me tuer, tout le monde s'est passé le mot on dirait, malgré les millions de kilomètres franchis. J'avance prudemment jusque dans les conduits d'aération ne pouvant plus retourner sur mes pas. Et là je surprends une conversation qui fera grimper en flèche la valeur de ma tête !
Les extra-terrestres sont réunis en petite séance, projetant leurs futurs plans d'éradication de l'Humanité. Ils pillent nos réserves énergétiques les salauds. Je ne suis pas très rassuré car juste au dessus de leurs têtes, manquerait plus qu'ils me voient ! En tout cas, je n'en rate pas une miette et je vois enfin leur véritable apparence.
Je suis mal installé, allongé sur le ventre dans ce tunnel d'aération. Je gigote un peu pour soulager les crampes qui assaillent ma jamble gauche et là, sous mon propre poids, la plaque tombe et moi avec bien entendu...
- "Euh, salut les amis, je ne fais que passer..."
Leurs regards ne connaissent pas la bienveillance.
A suivre